La 787ème foire de Qu’Ara Bara a retrouvé le soleil ​

Dimanche 4 septembre 2022

Dans son existence, la foire de Qu’Ara Bara qui date d’avant 1233, avait connu peu d’interruptions dues en particulier aux conflits armés autour de la citadelle, mais aussi, ces deux dernières années au covid.​

Ce dimanche, de nouveau et pour la 787ème foire de Qu’Ara Bara, ceux qui ont, ont pu « bailler », c’est-à-dire « vendre ». Moins nombreux que les années passées, mais rien de bien étonnant : la pandémie a aussi provoqué la mort de nombreux marchands forains, pour qui foires et marchés ont été supprimés pendant des mois.​

Heureusement, les visiteurs sont revenus nombreux, arpenter les rues de la ville : soif de se retrouver, de flâner à nouveau, pour le plaisir ou pour trouver l’affaire du siècle, sous un ciel devenu plus supportable.​

L’environnement de la foire a bien changé. Hormis les chevaux du centre équestre, quelques lapins au milieu de la magnifique décoration réalisée au Kotinos, par les services techniques de la ville, là où s’est déroulé le forum des associations, nous sommes bien loin des vaches, cochons, poules et matériel qui étaient la raison d’être de cette foire, agricole jusqu’à peu.​

En suivant la visite des lieux accomplie par Béatrice Santais et les membres de son conseil, sur le pied de guerre depuis tôt le matin pour aider au placement des marchands forains, on remarque quelques étals de produits de soins, de la nourriture, dans une Grande Rue qui souffre du peu d’exposants. Heureusement, les chalands sont nombreux à passer par là pour accéder à la foire.​

Par le passage des dominicains, on accède à la place de l’église où est installé le quartier d’Artistes. Malgré l’heure encore matinale, les visiteurs viennent apprécier le travail réalisé par 26 créateurs et acheter le joli cadeau qui fera plaisir : bijoux, poterie, peintures… Ces choses que l’on dirait inutiles mais qui font que la vie est plus belle.​

La visite arrive au carrefour où est installé le stand de la ville de Höchst. De même que Montmélian se rend en Allemagne pour la fête de la ville jumelée, Höchst vient à Montmélian pour faire apprécier sa fameuse bière et quelques toasts de charcuterie. Si d’habitude, les réserves de bière sont épuisées vers 13 heures, cette fois, les amis allemands ont prévu en grand. Il est vrai que deux années sans se voir, il faut rattraper le temps.​

Le carrefour est aussi le point de rendez-vous des élus des communes voisines pour la visite officielle de la foire. Bien entendu, le maire de Höchst et la Reine des Fleurs de pommiers sont dans le cortège, ainsi que des membres de la compagnie du Sarto, ces défenseurs de la culture de la Savoie et de tous ses bons produits.​

Après avoir traversé au milieu des stands de nourriture, bibelots et fabricant de bière artisanale de Montmélian, les officiels arrivent sur la place du marché où les lanceurs de drapeaux suisses évoluent au son harmonieux et profond de trois cors des Alpes venus de Haute-Savoie.​

Là, Béatrice Santais a remercié tous les artisans de cette fête retrouvée. La Reine des fleurs de pommiers et le maire de Höchst se sont exprimés en français avant que Jean-François Duc dise son regret de la foire agricole d’autrefois et que Emilie Bonnivard, députée de Savoie, exprime ses remerciements à tous les bénévoles des associations.​

C’est au son de la musique dirigée par Mathieu Savagner que chacun a apprécié le verre de l’amitié.​

En face, sous l’immense chapiteau dressé pour l’occasion, on faisait la queue pour déguster le repas préparé par le groupement de 5 associations : basket, boules, foot, judo et rugby (le BBFJR), tandis que les visiteurs se rendaient au Kotinos, pour choisir l’association qui leur conviendrait le mieux. »

Article de Jean-Pierre Séhier et photos prises par la Ville de Montmélian sur la Foire de Qu’ara bara 2022​ ​